AM Art Films
Paris, 2017

Planète camelote

Philippe Mayaux

© "Planète Camelote" Philippe Mayaux - Am Art 2018

Sur une musique de thriller, les mains de l’artiste sculptent du plâtre blanc d'où émerge une nécropole fantasmagorique.

A propos

Synopsis

Sur une musique de thriller, les mains de l’artiste sculptent du plâtre blanc d'où émerge une nécropole fantasmagorique. Avec un humour teinté de surréalisme, Philippe Mayaux associe idées, formes et couleurs et nous livre son regard sur le Kitsch aujourd’hui.

L'artiste

Philippe Mayaux est né en 1961 à Roubaix (59). Peintre et sculpteur, il vit et travaille à Montreuil.
Il est représenté par la galerie Loevenbruck à Paris.

Fiche technique

Réalisation et image
Georges de Genevraye
Montage
Etienne Semelet
Musique originale
Xavier Boussiron
Durée 06:10
Sélections & Festivals
ASOLO 2019 Art Film Festival

Asolo, Italie

Chronique

Babylone Melba


Une émission nocturne trouble les écrans. Au programme de ce soir : Planète Camelote.

Georges de Genevraye a la vision spongieuse de l'accro au caco dont les pupilles dilatées s'imprègnent des humeurs étranges. Dans ce film, son oeil suit les mains de l'artiste Philippe Mayaux, docteur en sciences amphigouriques et adepte de l'hybridation débridée tendance Zorglub. Emporté par une symphonie détraquée de Boussiron, rejeton indigne d'un Bernard Herrmann dysphasique, le plasticien de l'infernal farfouille dans les décombres d'une société consumériste à la recherche de matériaux déchus mais nécessaires à sa nouvelle opération.

Troublant et expéditif comme le générique rêvé d'un feuilleton de S.F. confié à Arrabal, Planète Camelote est le prélude à une fantasmagorie crépusculaire dont le synopsis pourrait être le suivant :
« Parfois le cosmos comme un coucou choisit une poubelle sous un porche d'immeuble pour éclore.Crac ! Alors, quand le couvercle en plastique se lève et que le contenu se répand sur le sol, il suffit d'être sensible au vent astral qui souffle et creuse les ordures en sillon fertile pour ramasser des vestiges de coquilles. Ainsi, les enrobages de breloques, une fois brinquebalés puis embaumés dans une morgue immense, peuvent accoucher sur table d'acier d'une cité vierge et laiteuse comme une carcasse moderne offerte à d' invisibles futurs. Ne manque plus que la chair et c'est déjà la fin du Big Bang… Pour l'infini c'est foutu, le messie repassera. »

Thomas Bernard, 
chroniqueur artChapdeuil - Février 2018

Thomas Bernard est né à Libourne en 1980. Chroniqueur Art pour Fluide Glacial, il est aussi commissaire d'expositions pour la Véranda et co-directeur artistique pour Ferraille Productions du festival Formula Bula, bande dessinée et plus si affinités.
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