AM Art Films
2020

Sobre (journal intime)

Après 25 années de rapports addictifs, l’auteur du film entreprend de devenir sobre. Cette expérience en partage, sous la forme d’un journal intime poétique, nous embarque dans un voyage intérieur, où l’obscurité se fissure de couleurs. L'auteur nous invite à traverser ses états, à regarder les paysages de l’âme, à suivre le chemin qui le ramène à la lumière. De l’intime à l’universel, SOBRE est un essai cinématographique qui propose de se regarder en face.

A propos

Synopsis
Après 25 années de rapports addictifs, l’auteur du film entreprend de devenir sobre. Cette expérience en partage, sous la forme d’un journal intime poétique, nous embarque dans un voyage intérieur, où l’obscurité se fissure de couleurs. L'auteur nous invite à traverser ses états, à regarder les paysages de l’âme, à suivre le chemin qui le ramène à la lumière. De l’intime à l’universel, SOBRE est un essai cinématographique qui propose de se regarder en face.

Biographie

Les films d’Amaury Voslion sont nourris de peinture, de photographie, de cinéma, de musique. Depuis de nombreuses années, ils portent un regard sur la création, les artistes et leur processus.
Primé à Cannes en 2003 pour un travail de fond sur le cinéma underground new-yorkais, il réalise de nombreux documentaires sur le cinéma, la photographie, la musique et même la cuisine étoilée pour Arte, Ciné +, TV5, Paris Première (…). Photographe de formation, souvent chef opérateur et monteur de ses films, il signe plusieurs courts métrages de fiction dont « Trouble », sélectionnés, à Anger, Pantin (…). Il réalise aussi des vidéos clip en noir et blanc avec le photographe Richard Dumas, pour des artistes comme Tindersticks, Les innocents, Dominique A, Rosemary Standley  (…).  Son film « Mingus Erectus », long métrage entièrement musical dédié au grand contrebassiste Charles Mingus, a été sélectionné dans de nombreux festivals et a reçu le prix du meilleur documentaire sur l’artainsi que le prix special du jury au festival Mediawave en 2019 et le prix du public au Festival des Films à l’Est, la même année.
Il signe également pour AM Art films des films portraits, avec et sur l’artiste contemporain Jean-Luc Verna, le musicien Thomas de Pourquery, le vidéaste Pierrick Sorin et plus récemment la danseuse Jeanne Morel, où s’impose son style, dont l’esthétique traduit son émotion devant leurs créations.

En savoir plus

Fiche technique

Réalisation
Amaury Voslion
Musique Mansara & Noël Balen
Image et montage Amaury Voslion
Production déléguée
Gaëlle Jones - Perspective Films
Avec Elsa de Belilovsky (comédienne), Ashley Beckett (danseuse), Thomas Lemut (artiste designer), Roméo Voslion Keita (l'enfant), Jean-Luc Verna (artiste performer), Damien Macdonald (illustrateur), Jeanne Morel (danseuse), Richard Dumas (photographe)
Musiciens Mansara (voix et guitare acoustique), Noël Balen (contrebasse, basse et guitare acoustique), Thomas Kpade (violoncelle), Mathieu Lartigue (guitare électrique)
Coproduction
AM Art Films
Avec le soutien de PROCIREP
ANGOA
Durée  34:02

Sélections & Festivals
Le FIFA 2021 Festival International du Film d'Art

Montréal, Canada

Chronique

La camera stylo


Le dernier film d’Amaury Voslion a l’écriture souple de ce romantisme que l’on voudrait ne jamais oublier. Le réalisateur vogue entre les images et les mots pour apprivoiser une renaissance. Sa survie. Il n’est pas simple d’être soi. Il n’est pas simple de se regarder dans la glace et d’oser, à travers le miroir, juger ces épreuves que l’on sait imposées. Il y a chez Amaury Voslion la quête d’un Kerouac. On imagine parfaitement ce qu’aurait pu être “La Route”, caméra stylo en main signé par Amaury Voslion. Je ne parle pas ici, d’une reconstitution fictive, mais celle d’une écriture automatique chère aux surréalistes. C’est à dire une œuvre qui conjugue le verbe au même temps que l’image, qui se fond dans le plan. Un tout sans distanciation. C’est l’itinéraire de “Sobre”, le dernier film d’Amaury Voslion. Une homogénéité picturale et sonore. Un parti pris qui lie l’esthétisme, la musique (jazz – on reconnaitra le pincé de corde de Noël Balen sur sa contrebasse ) et la parole posée, sobre, à écouter les yeux ouverts. Ainsi s’écrit ce film rédempteur, sans longueur et en apesanteur. Laissez-vous porter par le voyage proposé.

" Il faut avoir la souplesse du verbe filmé, entre plein et délié, pour décrire le travail d'Amaury Voslion. Les mots comme photogrammes. Si la trace est un signe, l'empreinte nous guide. Un itinéraire pisté offert aux regards des spectateurs. Les œuvres du réalisateur s'exposent sur grand écran avec justesse et partage. Quatre films courts. Quatre artistes : Thomas de Pourquery, saxophoniste et musicien, Jean-Luc Verna, performeur et danseur, Pierrick Sorin, artiste hologramme, Amaury Voslion, réalisateur, un cinéaste face à ses addictifs. Un long métrage dont les images ont le rythme jazzy d'un noir et blanc qui fait honneur à Charles Mingus. Autant de portraits singuliers signés par un artiste aussi singulier qui a l'étoffe d'un metteur en images. Amaury Voslion pense que le cinéma est une affaire d’intelligence du regard. Il a raison. A bien observer son travail, on est frappé par la précision du plan monté, l'élaboration du cadrage. La salle de montage devient son chevalet. Ne voyez-vous pas l'épaisseur du pixel ? Le volume sculpté par la lumière ? L'ajusteur en son atelier manie les dégradés avec précision. Il sait choisir l'espace dans lequel le choc esthétique ébranle nos attentions. C'est par des visions feutrées, parfaitement abouties qu'Amaury Voslion nous surprend. L'artiste, cohérent, colle à son œuvre. Il nous invite à ouvrir la boîte de Pandore et nous propose d'entrer dans son monde visuel, de nous accompagner à pas de loup et de pousser les portes d'un travail qui ne relève plus tout à fait du 7e Art. La grammaire commune est bien là repérable dans l'écriture, et pourtant ! A savoir pourquoi ? Il y a un plus, indéfinissable qui rend ses œuvres sinon uniques, reconnaissables, spécifiques. Amaury Voslion serait-il un peintre qui a troqué sa panoplie pour un appareil photo, une caméra pinceau ? 25 images par seconde et autant de pigments brossant son travail. Une palette graphique qui inspire. Elle emprunte chez certains maîtres (Hopper est en bonne place) une représentation sociale de nos vies en nous invitant à pousser les portes de notre imaginaire. "


Alain Chêne, critique de cinéma
Paris - 2020

Une rencontre ado. Celle du professeur Choron. Trois ans à Hara Kiri vous change la vie. La Fac. Une licence de cinéma, Maitrise. Diplôme de journaliste. Plusieurs courts-métrages réalisés à la force du poignet (16 et 35 mm). Une récompense, la diffusion de mon troisième film à Cannes. Chargé de production au Ministère de la Défense. Créations de plusieurs ciné- clubs. Programmateur d'une salle indépendante. Rédacteur en chef du site internet pourlecinema.com
AM Art Films
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